Emmanuel courrait ce samedi soir (et dimanche matin) la mythique Saintélyon. 81 km cette année, avec un départ à minuit pour une belle balade de 14h05, qu’il finira : objectif atteint.
« Pour terminer une SainteLyon, il est nécessaire de réunir plusieurs ingrédients…A la base, il faut s’entrainer, et depuis fin juin, ce sont 1130 km de course à pied et 370 km de vélo qu’il a fallu avaler ! Tout cela parce que quelques inconscients sont venus m’embarquer dans leur projet « Diagonale des Fous 2019 » !!! C’était bien sympa mais je ne courais presque plus depuis trois mois et je n’avais aucuns points d’acquis pour pouvoir m’inscrire à la Diagonale ! Bref, j’ai pris le pari de faire deux trails longs en 5 mois pour valider mon ticket ! Pari réussi certes, mais pas seul ! Après avoir passé la ligne d’arrivée de l’Echappée Belle avec Angélique, sans qui la course aurait été beaucoup plus compliquée, il a fallu dès septembre se mobiliser autour de l’objectif de la SainteLyon.
Et là, j’ai reçu le soutien de beaucoup : celui de Laurent Mouchain qui m’a concocté une préparation aux petits oignons, toujours à l’écoute et disponible ; celui du groupe des coureurs du PNRT toujours avides d’offrir de petits conseils, des petits gestes, des petits mots ou attitudes d’encouragements ; celui des « Fous » avec qui je vais partir ( maintenant je peux le dire) à la Réunion l’an prochain : merci à Jo pour la sortie nocturne, à Christophe pour ses conseils et ses coups de fil la veille de la course et pendant la course, Patrick pour les infos sur la course, son life+ le soir du retour qui facilite ma récupération et les autres Angélique, Alain, Fred, Michel pour leur soutien discret et permanent. Enfin, une des clés importante de cette validation a été la présence de ma famille (Gaëlle et mes filles) mais aussi de mon frère qui m’a accompagné tout ce week-end avec sa belle-famille de Saint-Etienne qui m’a assuré le gite et le couvert (2h30 avant le départ j’étais encore tranquillement allongé au chaud…).
Comment ne pas terminer la course dans un tel contexte ? Pas une seule fois durant les 14H d’efforts de nuit et les 81 km, cette idée ne m’a traversé l’esprit. Oui, il y avait de la pluie, de la boue, du vent, du froid…oui il y avait du monde (7000 personnes) au point que vous subissez des embouteillages pendant 35 km…oui les ravitaillements ne sont pas spécialement reposants, surtout les premiers, car mal calibrés par rapport au monde…oui comme dans toutes les courses il y a des moments plus difficiles que d’autres mais c’est aussi ce que nous venons chercher !
J’ai découpé ma course autour des ravitaillements où le prochain était l’objectif à atteindre. Je voulais garder en permanence environ deux heures d’avance sur les barrières horaires. Les dix derniers kilomètres ont été très difficiles, je n’avais plus de jus mais suffisamment d’avance pour terminer tranquillement dans les temps ! Finir en 13h ou 14H m’importait peu ! J’ai eu le plaisir de discuter les 500 derniers mètres avec ma belle-sœur et de retrouver mon frère sur la ligne d’arrivée !
Merci à tous pour les encouragements reçus pendant la course !
Un autre objectif s’ouvre donc maintenant : le Grand Raid 2019 ! Je sais que je ne suis pas prêt, tout comme je n’étais pas prêt fin juin pour les deux courses que je viens de terminer. Alors, après une petite période de repos, je vais me remettre à l’entrainement avec plaisir et détermination, bénéficier des conseils des entraineurs, de l’énergie des coureurs pour donner du souffle à ceux qui en manquent au départ de la Diagonale des Fous 2019 ! »