« Courseulles-sur-Mer, le départ du marathon de Caen va être donné. Je suis assez loin de la ligne de départ et je suis fébrile car cette distance me fait peur. Je m’élance beaucoup plus vite que prévu mais je me sens bien. Pour l’instant…
Au 26ème km, mal alimenté et parti trop vite, c’est le fameux mur. Au mental, je termine dans la souffrance. L’objectif de moins de 3h30 est atteint : 3h25’01’’. Je suis heureux.
C’était en juin 2014 et je venais de boucler mon premier marathon !
5 ans plus tard, après beaucoup de km courus, de l’expérience acquise et la prise en main par Laurent puis Pascal, je me présente mieux armé pour ce même marathon.
Inscrit depuis longtemps, je décide de le courir sans rechercher le chrono à tout prix. Je redoute la blessure car le rythme depuis février a été fou. Du plaisir d’être là avant tout et parcourir les 42,195km sans souffrir (de trop!). 2h59’ ce serait parfait.
Cette fois, je suis placé avec les élites, à quelques cm de la ligne. Le départ est donné sous une chaleur importante. Le vent, très présent est sur le côté. Je laisse mes jambes galoper au rythme qu’elles souhaitent. Les 10 premiers km sont très rapides (trop!). Ensuite, je commence à ralentir sérieusement. J’ai un peu mal au ventre suite à un problème d’alimentation le matin mais surtout une douleur à la hanche qui revient après m’avoir laissé tranquille la dernière semaine. Apres 16km, il nous faut maintenant affronter le vent bien de face. Ça va être long … Tant pis pour le moins de 3h je comprends avant la mi-parcours qu’en plus du refus de souffrir, je ne suis pas dans un grand jour. Ça ne va pas être facile. Visons donc le moins de 3h05 (chrono pour la qualif même s’il n’y a plus de minima). Parfois, l’esprit de compétition revient dès qu’un concurrent me double. Mais rapidement, je lâche car je suis à la peine. Mon rythme s’écroule au fur et à mesure des km mais pas mon classement car je double aussi des coureurs complètement à l’agonie. Ce marathon de Caen est vraiment très dur !
La fin en descente me permet de finir correctement et de passer la ligne en 3h01’47’’. Un peu déçu quand même mais j’en sors indemne et sans courbatures.
Mention spéciale au ravitaillement gastronomique à l’arrivée, un régal avec toutes ces spécialités.
Maintenant… repos ! »
Franck