5 km de Deauville | PNRT : Pays Nemours Running Trail / USNSP

Après les championnats de France de 5 km à Saint-Omer, direction la Normandie pour Virginie :

« Reprise de la course à pied courant juillet après 4 mois off.

On ne repart pas de zéro mais de loin, c’est certain ; après, c’est une phase que j’aime. J’apprécie reconstruire quelque chose avec des bases solides alors je prends mon temps.

Mon objectif est simple, une qualification pour les France à Deauville mi-novembre. J’ai le bon timing et je construis avec mon coach les étapes nécessaires à cette qualif. Tout se passe presque comme prévu et oui presque ! Je suis de nouveau embêté avec mon problème de reflux gastrique et mes problèmes intestinaux, je suis suivie depuis peu par un médecin spécialiste mais je mets un peu de temps à réagir et donc à reprendre mon traitement, ce qui me vaut des entraînements mités à cause de la douleur. Malgré tout j’ai l’habitude de faire des prépas mitées, c’est presque devenu ma spécialité , cela ne me décourage pas je sais que j’arriverai à décrocher la qualif.

Fin octobre ont eu lieu les championnats de France de 5 km (qualifiée en mars 2024 avec un chrono de 20:14 RP) à Saint-Omer. Je décide de prendre du plaisir, car c’est souvent l’inverse qui se passe habituellement pour ma part. J’établis un plan de course, solide, je ne subis pas cette fois, je savoure et ce malgré un parcours difficile. Chrono de 20:48. J’aurais pu être déçue et pourtant je ne le suis pas ; au contraire, je sais que j’ai progressé alors que je n’ai gagné que 2 secondes depuis la dernière course. Je me connais maintenant et je sais qu’il y a de la progressivité.

Arrive la semaine dernière avec une forme olympique. Les jambes sont très fraîches, le traitement fait enfin son effet, je peux enfin courir librement sans gérer la douleur : le phénix renaît de ses cendres. C’est un peu prétentieux ? Ouais ok, j’abuse un peu.

Bref je me sens hyper bien et je commence à comprendre que je suis plus que prête pour Deauville. Je stresse maintenant à l’idée de me blesser, de tomber malade ou de mal gérer mon stress.

Vendredi 15/11, direction Deauville avec bibiche pour un week en amoureux. Je me surprends à boire une bière au lieu d’un verre de vin car je sais que cela ne m’impactera pas demain à la course. Pâtes obligent ! Je suis sérieuse .

Samedi matin je me prends un p’ti déj de compet à 10h30 (course à 14h), le timing est parfait pour moi.

On récupère le dossard, on se balade et puis c’est déjà l’heure de se préparer.

Les petits soucis gastriques commencent. Je me retrouve bloquée, coincée, 40 min aux toilettes (ouais désolée c’est pas glam) : le stress est à l’origine mais avec cet intestin capricieux, cela prend des grosses proportions me concernant. Le reflux est là en arrière plan mais j’ai ce qu’il faut pour le calmer ; je prends mon médoc et il faut absolument que je parte m’échauffer.

En footing, je n’arrive pas à savoir si mes jambes vont bien ou pas, le stress est bien présent et j’ai du mal à m’en dépêtrer. Ma tête sait que je vais faire quelque chose de bien mais le stress pourrait tout niquer. Je fais un super échauffement et rejoins la ligne de départ, loin derrière en fait . J’emprunte les pas d’un grand mec qui se faufile pour gratter des places au départ, trop bien .

Allez coup de pétard, c’est parti ! Le stress part en même temps que mes premiers pas. Je sais ce que j’ai à faire, je suis dans une maîtrise totale de ma course, j’ai un bon ratio entre bien et pas bien ce qui me permet de passer les difficultés du parcours sans encombre majeur sur le chrono. Ma montre bipe à chaque kilo et j’hallucine sur mon allure, mais wooo ! C’est le jour et la nuit entre aujourd’hui et il y a 3 semaines. Au final je termine ce 5 km en 20:03 ; avec un parcours roulant je suis en dessous des 20 minutes, c’est certain !

1ère MOF / 10ème au scratch

Un nouveau record perso et une nouvelle qualification aux France »